Je vis la même ambiguité que Chateaubriant lorsqu'il déclarait " La France ma patrie, La Bretagne ma matrie".
Non, lorsque je voie des bigouden, des cornemuses, et un BZH sur le cul d'une voiture, je ne me sens aps remplis de celtitude. Ma passion, c'est la terre, c'est la mer et c'est l'air des légendes, prosaiquement c'est mon enfance, le sable et le sel.
C'est ma bretagne, au delà des mots figés par le savoir au-delà des celtités crées au XIXème Siecle. Je ne m'accroche pas au branche d'une pseudo bretonitude galvaudée. La culture bretonne comme toute culture régionale ne se limite pas à son passé, une culture qui s'accroche à cela est une culture mourrante. La culture est quelque chose qui se meut, se developpe, se transforme, vit et comme toute être qui respire, abandonne et se transfigure sur ses cendres.
Dans les commentaires du Monde, certains ecrivent "genocides culturels" et osent meme hurler à l'intolerance du Senat et de l'Académie française.
Le moins grave est de méconnaître le rôle d'une constitution, qui est de donner à une nation un socle commun. Le pire c'est l'amalgame, utiliser le terme génocide pour cette pecadille, c'est banaliser un crime qui fait et qui a fait des millions de morts.C'est oublier qu'aujourd'hui en France, être breton, c'est déjà bénéficier d' un a priori positif, il est bien loin le temps de becassine et des baraguouinages.
Rappellons que la République reconnait au sein meme de l'education nationale l'importance des langues régionales puisqu'elles sont enseignées et étudiées à l'école ou à l'université au frais du contribuable français. Rappelons egalement que la république est une et indivisible, que la constitution (je me repete) est un socle commun et si je ne vais pas comme jusque Monsieur Melenchon, en comparant la langue au pot au feu, il faut se remémorer que la constitution ne reconnait pas les églises comme patrimoine et pourquoi pas par extension le patrimoine de la chrétienté. La constitution c'est ce qui nous unit pas ce qui nous divise. (combien de locuteur breton en bretagne ?)
Alors je dis "Hourra", vive le breton, le corse et le basque et toutes autres langues librent d'être vivantes ou de mourrir.
Arrêtons de s'exalter, de jouer aux romantiques, d'haranguer la république voire de l'insulter, et être à mille lieux des réalités, c'est pleurer sur la queue d'un lézard et oublier les vrais combats politiques, en fait l'essentiel.
A suivre et à corriger, je reprends de ce pas ma superficialité.