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bizarrerie

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blabla divers et variés


Malaise

Publié par Caramba sur 28 Février 2008, 18:20pm

Catégories : #BON SANG DE BONSOIR

Hier soir, j'ai été voir un spectacle dans un grand théâtre qui m'irrite les genoux. Et oui, la culture subventionnée française deteste les corps et les gros car elle  les entasse dans des fauteuils trop étroits en profondeur ainsi qu'en largeur. Sur le fronton pourrait être inscrit "Ici, on nourrit l'esprit et on pourfend les corps"
A chaque fois que je vais à un spectacle, j'ai peur de la torture que l'on va me faire subir (au delà de l'oeuvre) et il m'est arrivé de ne pas y aller  ou quitter  l'entracte quand mon genou après m'avoir trop elancé lance un dernier "crr" critique, ou  après, avoir voulu me repositionner, un énieme coup de coude a été donné à deux voisins malheureux.  
Ainsi a plusieurs reprises ai -je refuser de me rendre à bruxelles ou à londres de peur que la culture me rappelle mon manque du culturisme. Un jour j'ai décidé de faire fi du fauteuil et me consacrer uniquement à l'art... brisons les genoux, tordons le gras, contorsionnons nous pour l'art. Bien m'en a pris car les fauteuils belges sont larges et confortables, vous pouvez voir un spectacle sans avoir l'obsession d'être broyé par le velours rouge. les sièges des grands bretons dont on peut dire tant de mal sont aussi adaptés à ceux qui handicapés possèdent un corps.

Bref encore une digression...

Hier soir j'ai été opprimée par un fauteuil et oppressée par une pièce évoquant la mafia russe, la prostitution sous proxenetisme des filles russes à Macao. Malaise. Ecrit par un homme qui repondrait à  un auteur feminin russe qui serait en fait son pseudo.( vous suivez ?)

L'ensemble est insoutenable. En résumé et presque en bref, deux femmes qui ont tenté de s'echapper sont dans une cale en attendant que les mafieux les torturent de nouveau et les brûlent vive. Un dialogue s'engage entre ces deux femmes condamnées à une mort atroce, dialogue de sourd car l'une comme l'autre ne s'entendent pas...
Une troisième femme censée representer l'ecrivaine morte dans un hopital psychiatrique, leur parle. Elle entend les voix de ses femmes et nous évoque l'Urss, de l'ecroulement du systeme et de ses consequences.

Tout au long de cette attente sans espoir de la mort torturée, ces femmes scandent et psalmodient des malédictions envers tous les hommes mafieux qui les ont martyrisés, prostitués, drogués, anéantis. violés.
Paroles incantatoires invoquant les reines gueuses, les méduses, les sirènes et toutes les femmes violentes qui anéantiront les rêves de ces meurtriers, qui les posséderont... et cela jusqu'à l'ineluctable... Elles sont les pretresses putes sacrifiés volontaire en une deesse unique representant la femme souillée, la femme martyr qui se venge et renait.

Comment dire. Ce n'etait pas gai. A part quelques moments extrêmement violents (les incantations brûlent à vif) , cela ne m'a pas transcendée, cela m'a oppresseé., Et non mettre sous tension le spectateur n'est pas gage de générosite au mieux de la prétention au pire de la haine. Au bout de 70 minutes  à un moment même si le corps est comprimé, l'esprit lâche et vagabonde.

Si cette pièce a été écrite par un homme et une femme, femme qui serait en fait le pseudo de l'homme, je comprends mieux pourquoi a aucun moment n'est évoqué la clientèle.
Je suis désolée pour mes congeneres masculins, mais durant toute la pièce, une colère sourde nem'envahissait pas envers les mafieux (les méchants) mais envers les clients, les complices et plus que cela, la raison même de l'exploitation du corps des femmes et des individidues. (ceci n'est pas une faute).
J'ai pensé à cet ami qui justifiait la prostitution arguant que la femme qu'il avait consommé, était consentante et le faisait pour le plaisir.
 IDIOT, ton acte de misereux a une repercussion sur l'ensemble de la condition féminine et de la considération pour le feminin. 
(Il n'ya aucune negation des femmes qui pourraient le faire librement, mais quel pourcentage par rapport à celles qui sont maltraitées par les autres et par elles memes)

On aime la pute, la mère et la putain. On oublie entre ses jambes écartées sa misère sexuelle, cette poupée de chair, et avec sourire on evoque l'amour tarifé. C'est tellement joli l'amour tarifé, plus poetique que le viol tarifé, plus romantique que la négation de l'autre tarifé.

Je n'entrerai pas dans de pseudo débat pour crapoteux intellectuels qui considèrent que c'est la prostitué qui détient le pouvoir sur son client. Bien sur. Cela peut rassurer n témoin de "ça se discute" sur sa condition mais cela n'empêche que ce n'est qu'une vaste tartuffade (et non efferie) pour philosophie de comptoir.

Le spectacle m'a fait hurlé interieurement, le falt que l'amateur de poupées putes ne soient jamais évoqués comme coupable et tortionnaire. C'est les mafieux les méchants. Non, c'est le consommateur l'exploiteur avec sa bonne conscience.

Il a payé une pute qui se fait frapper par un souteneur, qui se drogue pour supporter son poids mort entre ses cuisses, mais lui il est innocent, malheureux... Il n'y peu rien. Et pis une pute c'est tellement gentille.

On condamne les pédophiles qui font du tourisme sexuel mais pourquoi on ne condamne pas celui qui va exploiter la misère des pays ou les femmes s'offrent pour quelques dollars. Comme si durant l'acte elle pouvait anhiler ce qu'elles sont, ce qu'elles subissent et ne donner que leurs corps.

N'imaginez pas mes coeurs que la misandrie s'attache à mes écrits, je voudrais juste que vous vous rendiez compte qu'en etant des acheteurs vous devenez des esclavagistes, des violeurs et que vous participez et justifiez les actes les plus abjects faits aux femmes.

 

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